jeudi 20 août 2015

7 mois (le 7 Aout)
Bolivia
28 000 km


Toujours dans l'attente de notre colis à San Pedro de Atacama (Chile) , nous continuons à profiter de la beauté des paysages.
Nous visitons la superbe « Valle de la luna », sa cordillère de sel, sa grotte et les vues magnifiques sur les montagnes enneigées au loin....
















et puis la « Valle Arcoiris », ses incroyables formations et l'arc en ciel de couleurs de ses roches.





Le colis arrive juste à temps pour qu'on ne dépasse pas le délais du visa ! Nous décidons de ne pas repasser en Argentine et d'aller directement en Bolivie par le paso de Ollagüe. Le paysage est splendide : salars, lagunes, montagnes et volcans aux multiples couleurs... nous voyons des flamands roses et des vigognes...














 Nous sommes entre 3500 et 4500 m d'altitude. Le Camion se comporte bien et il n'y a pas de malade. Par contre on a très froid... il y a du givre à l’intérieur du camion le matin! (on est content d'avoir acheté de nouvelles couettes à Calama !)
Ainsi, nous quittons le Chili après 3 mois de séjour et entrons en Bolivie ! 
Bolivia






Nous arrivons à Uyuni avec un vent de fou et glacial ! Nous faisons un tour dans la ville emmitouflés dans nos blousons, capuches, foulards... comme tout le monde ici ! Il n'est pas rare de voir des gens avec des cagoules intégrales (genre braqueur de banque!) et certains s'installent à l'arrière des pick up enroulés dans des couvertures pour aller je ne sais où ! On dort à l 'entrée du salar, près de Colchani et profitons d'une acalmie pour aller sur l'immense étendue blanche et aveuglante... Quelques îles/montagnes dépassent à l'horizon.  Nous faisons notre petite série de photos souvenirs...





...et décidons de reprendre la route vers le nord et  non vers Potosi et Sucre car nous apprenons que des mouvements de grève bloquent les routes.

Direction Oruro : après 20 km d'asphalte (la route est en construction) nous roulons sur une mauvaise piste chaotique.





Le vent souffle de plus en plus fort et nous voilà au milieu d'une tempête de sable.On se croirait sur une étape du Paris Dakar.



La visibilité est si mauvaise que les gens s'arrêtent sur la route provoquant des accidents. On s'arrête à l’abri d'une maison en ruine dans le premier village.
Au matin, le vent s'est calmé et nous découvrons le paysage. Nous sommes dans l'Altiplano aride du sud. Avant de partir nous allons dans une Gomeria pour réparer une roue crevée... C'est une des maisons en adobe du village. Dans la cour en terre il y a des poules et des chiots. La famille part à la recherche des outils dans le sable, des peignes aussi. La petite fille de 4 ans boit un biberon de coca cola. La fillette de 8 ans joue avec les chiots. La plus grande, de 18 ans, assiste son père pour la réparation de la roue. La mère, assise sur le pas de sa porte, se peigne les cheveux en s'amusant de les voir blanchis par le sable qui volait hier... « mucho viento ayer »... et un échange peut débuter, essentiellement fait de regards curieux réciproques et de sourires timides et joyeux.


 Nous nous arrêtons à Challapata que nous découvrons en fête...défilés costumés, fanfares, danses en l'honneur de la Virgen... partout des stands de nourriture et boisson. Nous profitons du spectacle en nous promenons dans les rues et en nous arrêtant aux stands pour manger et partager des bières... Mais attention : à cette altitude l'alcool fait rapidement son effet ! Dans la foule, on sent les regards curieux et les filles sont admirées ….Oh que lindas, oh que roubia, Parecen munequas... Lorsque nous repartons, les caisses de bières arrivent encore et la fête promet de durer une bonne partie de la nuit.






















La piste devient autopista... cool ! On s'arrête près du lac salé de Poopo pour la nuit. Encore une jolie surprise : des flamands roses et des canards à bec bleu fouillent la vase. Nous découvrons aussi les tours funéraire des aymaras, les chullpas, petites niches en pierre et adobe qui abritent les restes momifiés de certains ancêtres. 






On contourne Oruro et on s'arrête aux termes d'Obrajes. Il y a une grande piscine bondée (ceux sont les vacances scolaires). Nous prenons une salle « privée » avec un bain chaud géant dans lequel nous trempons tous les 4 pendant une heure... quel régal !
Sur la route pour Cochabamba nous sommes entre 4000 et 4500 m d'altitude. On peut apercevoir les sommets enneigés des montagnes du parque Tunari au loin. La végétation apparaît : sapins, arbustes, arbres, cultures en terrasse...C'est bon de voir du vert après toutes ces étendues désertiques que nous avons traversées. La vallée a un petit air de méditerranée et la température augmente.





On traverse la ville pour atteindre la veille route de Santa Cruz. Après une nuit près du lac La Angustora, on se dirige vers Toro Toro.



Nous partageons notre repas de midi avec un habitant qui s'inquiète que la rivière soit asséchée... On prend une mamie en stop pour une partie du trajet, elle ne parle que quechua...
Nous dormons près d'une large rivière après un petit bain. Il fait doux et nous passons la soirée dehors... Quel bonheur de retrouver la chaleur ! On se fait même piquer par de moustiques !
La route pavée en lacets qui monte jusqu'au village est spectaculaire.














Nous nous promenons dans les rues pleines de charmes de Toro toro avant de partir à la découverte des merveilles du parque national avec Leonardo : les impressionnantes huelas de dinosorio, le canyon vu du mirador, la descente dans le canyon pour découvrir el Vergel : un oasis de végétation équatoriale où une eau cristalline s'écoule de la roche le long de la mousse et entre les lianes pour former des bassins turquoises.










On consacre une autre journée pour une excursion à villa Ita, une ville de roches « écailleuses » aux grottes ressemblant à des cathédrales, en compagnie d'Erbert... Nous sommes au dessus du village, à 3700 m avec une incroyable vue sur la vallée « mâchoire de crocodile » et les montagnes au loin. Nous enchaînons par une descente dans les entrailles de la terre, dans la Caverna Umajalanta – grotte creusée par une rivière souterraine. C'est une exploration/aventure de 2 heures... on rampe, escalade, fait du rappel, glisse sur des toboggans naturels, se faufile dans des boyaux.... et on s'émerveille dans les différentes salles abritant des stalactites et stalagmites aux formes évoquant des orgues, théatres etc... devant les cascades, petits bassins et lacs souterrains... Les filles adorent !(pas de photos, il n'y avait plus de batterie!)


























En quittant Toro toro, on s'arrête près de la rivière et profitons des petits bassins et cascades.












Nous sommes forcés de nous arrêter sur la route avant Anzaldo : le radiateur est percé ! On a un peu peur de risquer un joint de culasse en continuant. Romain démonte le radiateur, tente de localiser la fuite et fait une réparation à l'epoxy. Nous repartons à temps pour arriver à Villa Tunari pour l'anniversaire de Camille comme promis.


On fait une pause à Cochabamba pour des emplettes en prévision de la fête...Camille choisi une tenue traditionnelle comme cadeau d'anniversaire et se fait coiffer par des femmes aux petits soins pour cette petite poupée au marché. Le soir, alors qu'elle dort, on prépare des affiches qu'on accroche dans son lit et qu'elle découvrira le matin.


Le paysage change encore lors de la descente vers Villa Tunari, aux portes de l'Amazonie: palmiers, fougères arboricoles... On sent l'humidité et on commence à entendre le chant des toucans. Nous retrouvons Lolo, Laëti et Naïa au bord de la rivière ! Barbecue et gâteau au chocolat garni de chantilly battue à la main et de fraises pour souffler les 5 bougies de Camille.... Elle est aux anges !
Nous restons ainsi au bord de la rivière en compagnie de Lolo, Laëti, Naïa et de Gaël, Audrey, Jules et Pablo plusieurs jours.... Coups de soleil, lessives dans la crique, baignades, apéros, bonnes bouffes, bricolage sur le camion et échanges de bons tuyaux (merci Gaël!). Les enfants s'éclatent ensemble...





























Puis chacun reprend sa route. Nous décidons de partir vers Santa Cruz pour tenter un changement du joint de culasse puisqu'il y a de l'huile dans le radiateur... C'est aussi la destination de Gaël et sa petite famille. Lorsqu'on s'arrête près d'une rivière au bord d'un abatis... on se croirait en Guyane !  Un instant, j'ai l'impression que le voyage n'est qu'un rêve, que nous sommes juste partis en week end et que nous rentrons à la maison... d'ailleurs, on pourrait être sur la route de Mana : il y a des abatis, des carbets ouverts sur pilotis et on traverse des rivières. La grande différence avec les paysages de Guyane c'est la vue sur les montagnes au fond.
On retrouve avec plaisir la petite famille à Santa Cruz... pendant que le camion est au garage, on se fait une sortie luxe au parc « biocentro Gümbe »..... piscines (24 bassins), toboggans, jeux d'enfants, volière géante, serre aux papillons, ruches de mélipodes... etc
Bilan de ce détour à Santa Cruz : le camion est toujours dans le même état... mais nous, nous avons fait une petite cure de chaleur... ça fait du bien !
































On rebrousse chemin car la vieille route qui passe par Samaïpata est bloquée par des couloirs de boue...Villa Tunari, Cochabamba (et une virée dans l'énorme marché La Cancha et une bonne douche pour le camion)








 et en route pour La Paz !.. on ressort les habits chauds et on mange une soupe enfermés dans le camion le soir !







Lorsqu'on traverse la capitale au sud, on est bloqués par des défilés en fanfares... un joyeux bordel dans les rues de la ville ! On ne s'attarde pas et allons à Tiwanaku.
Le village est joli et on découvre les temples en ruine et la célèbre Puerta del sol ! Les filles apprécient d'autant plus la visite qu'elles sont plongées dans les épisodes des « Mystérieuses citées d'or » en ce moment.















 6 Août, C'est la fête de l'indépendance de la Bolivie... Des défilés colorés et en musique ont lieux partout... à Tiwanaku et dans tous les villages que nous traversons ! Encore de joyeux bordels !!! Mais on se régale : c'est une chance d'assister à ce spectacle. On évite La Paz en passant par une piste.














  On finit tout de même par arriver sur la rive du lac de winaymarka (extension sud du lac Titicaca)! Près de Huatajata, on s'installe sur une « plage » où il y a du monde... normal, c'est la fête ! Rapidement, nous éveillons la curiosité des gens et les filles font encore des « ravages »... Elles doivent encore se plier aux séances photo et aux caresses dans les cheveux. (Elles viennent de retirer leur casquette et chapeau qu'elles gardent habituellement pour se protéger du soleil et des mains curieuses...) Nous discutons avec les uns et les autres puis la nuit tombe... et la fanfare reprend. La plage se vide, la fête va continuer ailleurs. On nous offre du poisson pour le repas du soir.



Le matin, nous sommes réveillés en fanfare.... la fête continue et nous sommes invités à rejoindre un groupe... musique, danse, bière à volonté dès le matin !!!! Ces boliviens sont de sacrés fétards !




  On quitte tout ce beau monde déjà bien ivre et on prend un bateau à San Pablo de Tiquina pour traverser l'estuaire et rejoindre Copacabana (la bolivienne, non la brésilienne !). Nous voici donc au bord du célèbre Lago Titicaca !







Prochaine destination : le Pérou.